Le châtaignier
et la castanéiculture

Si le châtaignier se repose de novembre à mars, le castanéiculteur, lui, travaille toute l’année. Entretien des vergers, lutte contre les maladies, élagage, récolte, transformation, vente, … c’est un métier qui n’est pas de tout repos, et si vous rencontrez des castanéiculteurs cévenols, vous comprendrez que c’est avant tout l’amour d’un arbre, d’une pratique et d’un paysage qui les anime chaque jour.

Le cycle
du châtaignier

Un peu de botanique… Le châtaignier cévenol appartient à l’espère Castanea Sativa, de la famille des fagacées. C’est un arbre pouvant atteindre plus de 30m de hauteur, plusieurs dizaines de mètres de circonférence. Ses feuilles, très reconnaissables sont de grandes tailles, ovoïdes, fortement nervées et dentées. Ce sont des feuilles caduques (elles tombent en hiver). Riches en éléments minéraux et en azote, elles peuvent servir fraîches d’aliments pour le bétail, et sèches de litière ou de compost.

C’est un arbre monocyclique (une seule pousse dans l’année).
Dès le mois de mars, le débourrement commence (les bourgeons se développent). Suit la feuillaison en mars-avril puis la floraison dès juin-juillet. Ses fleurs sont appelées des « chatons ». Espèce monoïque, le châtaignier produit des fleurs mâles et d’autres femelles.

Avril

Bourgeons gonflés

Mai

Chatons en croissance

Juin

Fleurs mâles et femelles mâtures

Juin

Fleurs femelles en pleine anthèse (= complètement ouverte)

Juin

Chatons en pleine floraison

Juin

Fin de la floraison

Les premières fleurs qui apparaissent sont de longs épis de fleurs mâles, très mellifères.
Les fleurs femelles sont très discrètes, en forme de bouquets petits et serrés, insérés à la base des chatons. Certains chatons ne comportent que des fleurs mâles, d’autres que des fleurs femelles. Leur pollinisation est assurée par le vent. Chaque fleur femelle fécondée deviendra une bogue qui contiendra en général deux fruits secs (akènes), la châtaigne. La fructification a lieu entre fin août et septembre selon les variétés.
Lorsqu’arrive la production de fruits, la récolte commence. Selon les variétés, elle aura lieu de septembre à novembre. En novembre, le châtaignier perd ses feuilles, et se reposera jusqu’en mars, pour recommencer son cycle.

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Crédit photo : Daniel Mathieu

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Crédit photo : Daniel Mathieu

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Récolte sur filets

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Crédit photo : Daniel Mathieu

Les spécificités et les besoins
du châtaignier

Le climat

En arboriculture fruitière, l’interaction du climat et du sol conditionne la croissance végétative des arbres ainsi que la quantité et la qualité des fruits.
Le châtaignier est une espèce thermophile et héliophile. Sensible au gel, il a besoin de chaleur en été et d’eau en septembre.
Ainsi le froid et la sécheresse sont les deux facteurs climatiques limitant son implantation.

Basses Températures :
Si le châtaignier résiste bien au froid hivernal une fois qu’il est implanté, il peut être sensible au gel précoce d’automne et d’hiver sur les troncs et charpentières des jeunes arbres.

Il est aussi particulièrement sensible aux gelées tardives printanières qui provoquent la destruction des pousses avec un risque de mortalité sur les sujets jeunes.
La floraison femelle et donc la production des fruits peuvent être compromises par des températures froides au printemps.

Crédit photo : Camille Fages

Températures élevées:
Elles sont favorables au déroulement de la photosynthèse et de toutes les réactions de synthèse au niveau de la plante. Elles conditionnent après floraison, la pollinisation, puis la croissance, la maturité et la qualité organoleptique du fruit (texture, concentration aromatique, équilibre sucre /acide).
La pollinisation du châtaignier est étroitement liée aux conditions climatiques lors de la floraison de mi-juin à mi-juillet. Le pollen ne peut se libérer qu’à la faveur de températures chaudes et d’une hygrométrie basse qui favorisent aussi son transport soit par les insectes soit par le vent.

Cependant l’insolation peut être aussi source de dégâts très importants sur les jeunes repousses et les greffons, car elle entraine des grillures ou coups de soleil tant que le rhytidome (écorce externe de l’arbre) n’est pas formé.
Pour la croissance d’un châtaignier, l’optimum de température moyenne annuelle se situe entre 9 et 12°C. Au-delà (entre 12 et 14°C), des facteurs de compensation sont indispensables pour limiter l’effet de ces températures élevées tel qu’une exposition au nord ou des précipitations importantes.

Besoin en eau :
Les jeunes plants, sont sensibles à la sécheresse lorsque la réserve utile est insuffisante. La maîtrise de l’irrigation pour les plantations nouvelles est indispensable et les interruptions peuvent s’avérer catastrophiques. Les besoins en eau sont de l’ordre de 25 à 35 mm par semaine en été. La réserve utile du sol ne doit pas être inférieure à 100 mm. En deçà de cette limite, le châtaignier est susceptible de ne pas résister à un déficit hydrique estival et surtout à sa récurrence annuelle. L’optimum de pluviométrie pour le châtaignier se situe vers 900 mm par an, avec un minimum de 700 mm.
L’approvisionnement de l’arbre dépend ainsi des conditions climatiques, de la nature du sol, de la densité de plantation, de son âge et aussi des possibilités d’irrigation.

Lumière :
Le châtaignier est une espèce héliophile. La lumière conditionne l’efficacité de la photosynthèse et donc la qualité du fruit (poids, taille, composition). Les fruits sont portés dans les rameaux de l’année et seulement par ceux qui sont à la périphérie de l’arbre et qui bénéficient du meilleur éclairement.

Exigence au sol

Le châtaignier est une essence calcifuge, une présence trop importante de calcium provoque une chlorose, puis la mort de l’arbre. La présence de plus de 5% de carbonate de calcium dans le sol lui est aussi néfaste. C’est donc une espèce acidophile, qui préfère les sols à pH compris entre 4,5 et 6,5.

Lors de son implantation, une profondeur prospectable inférieure à 50 cm est défavorable au développement des racines du châtaignier. Ces dernières ne peuvent explorer que des sols meubles, aérés qui permettent la formation de racines fibreuses avec un chevelu abondant. La profondeur de sol colonisable doit être assez importante. La présence de boisements de châtaigniers signale soit des altérites profondes (sur granite par exemple), soit des colluvions/alluvions épaisses, en pied de pente ou en fond de vallon.

Par ailleurs, le substrat peut être déterminant en fonction du régime hydrique qu’il induit, et les situations où un déficit hydrique de l’été est récurrent dégradent un bon état sanitaire. Les sols profonds mais argileux, qui peuvent se compacter entrainant un engorgement ou le blocage par des éléments grossiers dans les 50 premiers cm, sont défavorables (racines mal lignifiées à rhytidome turgescent et fragile).
Ainsi le châtaignier nécessite des sols frais, avec un sous-sol impérativement drainant, filtrants et redoute les sols hydromorphes (risque d’asphyxie racinaire).

Les sols les plus favorables à sa production semblent être dans l’ordre, les textures limono-sableuse, limoneuse, puis sablo-argileuse. Toutes les gammes de texture, de sableuses à limoneuses (non tassées) conviennent, comme :
les sols légers à base de sable siliceux des arènes granitiques,
les sols issus de la décomposition des schistes, des gneiss, des grès et des terres volcaniques, les sols des alluvions profondes mais à taux d’argile faible et dépourvues de calcaires dont le pH ne dépasse pas 6,5.

Les maladies et parasites du châtaignier et de la châtaigne

La maladie de « l’encre »,
apparu pour la première fois en 1842 en Italie arrive dans les Cévennes dans les années 1870. Il s’agit d’un champignon parasite, le phytophtora cinnamomi, qui attaque le système racinaire (compromettant à la fois la vie du porte-greffe et du greffon, lorsqu’il s’agit d’arbre greffés). Il attaque progressivement l’écorce pour finir par la base du tronc. Les lésions détruisent le cambium, si bien que la croissance diamétrale est arrêtée. L’écorce se craquèle et la sève s’écoule par les déchirures. La sève se teinte en noir par l’oxydation des tanins et suinte à sa base, ce qui a donné ce nom à cette maladie.

Le chancre de l’écorce du châtaignier,
dû à un champignon appelé l’Endothia parasitica, apparaît en Europe à la fin de la première guerre mondiale. Originaire d’Asie, il existe en France depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et sera reconnu à la fin des années 50. L’Endothia s’attaque à l’écorce de l’arbre (tronc, branches, rejets), au niveau d’une blessure naturelle (branche cassée…) ou artificielle (plaie de taille ou de greffe…). Cela provoque des lésions à évolution rapide qui entraîne le dessèchement et la mort des parties supérieures. L’écorce touchée prend d’abord une couleur rougeâtre plus ou moins foncée, parfois noirâtre, puis elle se craquelle et se boursoufle. Le chancre se développe de l’extérieur à l’intérieur de l’écorce, jusqu’au bois, et s’étend longitudinalement et latéralement, jusqu’à faire le tour de la branche ou du tronc. Le passage de sève se trouve alors bloqué, la partie supérieure se dessèche, et des rejets peuvent parfois pousser au dessous du chancre.

Les moyens de lutte
il n’existe pas de traitement chimique efficace contre le chancre. Actuellement, on le traite soit par curetage, soit par étouffement (cataplasme), soit par la lutte biologique (hypovirulence). Le curetage consiste à enlever la totalité de la partie contaminée (de l’écorce jusqu’au bois sain) avec un outil coupant (couteau, serpette, grattoir à chancre), désinfecter la plaie et appliquer un mastic cicatrisant. Cette méthode est efficace sur de jeunes chancres détectés assez tôt. L’étouffement se fait toute l’année, on applique des cataplasmes sur les chancres afin de les priver d’oxygène. Un mélange pour le cataplasme se compose d’argile, de fiente de bovin (bouse fraîche), et d’huile de lin.
La lutte biologique, quant à elle, consiste à inoculer une souche de chancre hypovirulente, qui se présente sous la forme d’une pâte blanchâtre assez liquide contenue dans des flacons. On applique cette souche directement sur les zones de l’arbre touchées, en faisant des trous sur l’arbre ou en le griffant verticalement.

Le carpocapse ou laspeyresia splendana,
est la chenille d’un papillon parasitant les châtaignes. L’implantation du carpocapse s’étend dans toute l’Europe tempérée (Espagne, France, Allemagne, Suisse et Italie). Ce ravageur s’attaque aux fruits, dans lesquels il se loge, devenant ainsi un ennemi des plus gênants pour la production castanéicole. Les femelles pondent une soixantaine à une centaine d’œufs à la face inférieure des feuilles de châtaignier sur des rameaux. Les œufs éclosent une dizaine de jours après la ponte. Le premier stade larvaire cherche alors immédiatement une bogue et y pénètre par des galeries de pénétration. La larve arrive jusqu’au point d’attache du fruit (zone de cicatrice) puis utilise le funicule avant de pénétrer dans l’amande en formation. Une fois tombée au sol, les chenilles sortent rapidement du fruit. Les fruits attaqués présentent au niveau de leur cicatrice des traces brunies correspondant aux galeries de pénétration. Le fruit attaqué peut aussi présenter à sa base un rétrécissement. Les bogues avec des fruits attaqués brunissent et tombent prématurément.

Le balanin  (Balaninus elephas),
est un petit coléoptère à rostre allongé, qui dépose ses œufs dans les fruits. Son implantation s’étend, comme le carpocapse à toute l’Europe tempérée: Espagne, France, Allemagne, Suisse, Italie, Bulgarie, Hongrie, Pologne, … Les œufs sont pondus directement dans les amandes. Les fruits attaqués tombent prématurément et ne sont plus commercialisables. Ils présentent à leur base des ponctuations brunes résultants des encoches de ponte creusées par les femelles.

Les moyens de lutte
la lutte préventive doit se faire d’une année sur l’autre, lors de la récolte, et consiste à toutes les châtaignes et à détruire celles infestées en vue de réduire le nombre de larves qui vont s’enfoncer dans le sol et donner des adultes l’année suivante. (Pour ce faire, il est conseillé de bien désherber autour des arbres avant la chute des fruits). Certains cultivars, plus résistants aux attaques sont à favoriser. La lutte curative, pendant l’hiver, consiste à un travail peu profond de la terre (pour ne pas blesser le système racinaire et favoriser les maladies comme le phytophtora) permet de remonter en surface les larves hivernantes.

Le Cynips du châtaignier (Dryocosmus kuriphilus)
est un parasite, considéré au niveau mondial comme un des ravageurs le plus important du châtaigner. Le cynips est un petit hyménoptère noir de 2 à 3 mm de long. Il pond en juin-juillet dans les bourgeons. Les jeunes larves passent l’hiver dans les bourgeons sans qu’il y ait de symptômes apparents.
Larve de Cynips

Crédit photo : Béatrice Billard

Ce n’est qu’à partir du printemps que des galles apparaissent. Ces galles, vertes à rouges, de 5 à 20 mm peuvent êtres situées sur tous les organes verts : nervure, pétiole de la feuille, rameau, inflorescence, etc. Elles provoquent une diminution importante de la pousse des rameaux et une baisse importante de la production (baisse de 60 à 80 % de la production en Italie). Les adultes sortiront de ces galles en juin-juillet suivants.
Le Cynips du Châtaigner est arrivé en France en 2005 et s’est disséminé rapidement sur tout le territoire français. En Languedoc-Roussillon, des foyers ont été découverts dans les cinq départements.

Les moyens de lutte
La seule méthode de lutte possible est biologique. Il s’agit d’introduire dans les châtaigneraies atteintes, un parasite strictement inféodé au cynips du châtaignier, le Torymus sinensis. Cette micro-guêpe pond en avril dans les bourgeons et galles infestés par le cynips, et les jeunes larves de Torymus se nourrissent de celles du cynips. Les adultes deTorymus ne sortiront des galles que le printemps suivant. Les populations de Torymus se développent aux dépens du cynips et se dispersent rapidement. Ce sont des lâchers dits « d’acclimatation » c’est-à-dire que L’auxiliaire s’installe dans le milieu et qu’il n’y a pas besoin de relâcher.

Le travail du castanéiculteur
au fil de l’année

Être producteur de châtaignes, n’est pas seulement ramasser le fruit et le transformer. Il faut aussi prendre soin des arbres (qu’ils soient jeunes ou vieux), nettoyer les châtaigneraies au sol, permettre d’assurer une autre génération d’arbres avec la greffe, les soigner, etc.
Les vergers de châtaigniers sont :

  • soit des jeunes vergers, obtenus par plantation nouvelle, qui nécessitent une taille de formation puis d’entretien et pour lesquels une irrigation est indispensable pour une bonne implantation du système racinaire. Elle concerne plutôt les variétés hybrides.
  • soit les vergers entretenus ou rénovés, obtenus par greffage (voir type de greffe, couronne, fente ……) de variétés traditionnelles sur Castanea sativa, après coupe rase ou élagage sévère.

La remise en état d’anciens vergers nécessite un travail important la première année (élagage) ou les trois premières années (rénovation par greffage). Le rabattage et élagage plus ou moins sévère est à réaliser selon l’état sanitaire de l’arbre, au-dessus du point de greffe pour permettre une remise en état durable ainsi que l’élimination des branches mortes (chancre de l’écorce).
Dans le cas de vergers très dégradés (peu ou pas de branches jeunes et vigoureuses, nombreux rejets au pied) il y a nécessité de couper l’arbre au plus près du sol pour permettre l’affranchissement des rejets de la vieille souche.
La sélection des rejets est une opération importante afin d’assurer une répartition harmonieuse de la ramure pour donner une forme propice à une production rapide et importante. On regreffe ensuite les rejets issus de la souche, en éliminant les rejets au pied et sous le point de greffe.

Le choix d’un greffon avec une variété adaptées au climat de la parcelle et en fonction de la destination du produit (frais, séché, farine …) est primordial.
Sur les vergers bien implantés, l’irrigation n’est pas indispensable mais si elle est installée elle doit être maitrisée, sous peine de grever la pérennité de l’arbre. Un régime hydrique mal ajusté, causant soit un stress hydrique soit une humidité excessive favorisant le développement de l’encre, affaiblit les arbres. Il est à noter que dans les régions au relief marqué ou climatiquement sèches, les possibilités d’irrigation des vergers sont faibles et les vergers avec les variétés traditionnelles sont très peu conduits à l’irrigation.
Selon la destination (fruitier ou production de bois), les densités peuvent ainsi varier d’une quarantaine de plants à l’hectare à plus de 300 plants/ha.

Pour les vergers, des niveaux de densité minimale sont exigés pour accéder à certains dispositifs d’aides (à ce jour 50 arbres/ ha ou justifier d’une production de 800 kg/ha pour accéder aux aides conversion ou maintien AB). Pour le projet d’appellation elle est limitée à 150 arbres/ha.
La maitrise des traitements phytosanitaires est également importante et la protection des plaies occasionnées par la coupe des branches et la désinfection des outils de coupe doivent être systématiques.
Une production commercialisable de châtaigne est possible à partir de la 5ème année pour les variétés traditionnelles avec une pleine production atteinte vers la 12ème année.
La récolte se fait dès que le fruit tombe naturellement. Des filets sont étendus sous les châtaigniers et les châtaignes sont récoltées à la main ou parfois à l’aide d’aspirateurs/ébogueurs qui réduisent considérablement la charge de travail.

La
Greffe

La greffe permet notamment d’anticiper sur les mortalités des vieux arbres dû aux maladies, à la sècheresse ou bien encore aux parasites qui peuvent les affaiblir. Cette technique permet de choisir la variété de châtaigne que l’on souhaite en fonction de sa localisation (altitude, exposition) mais aussi de sa destination (plutôt pour la transformation sec, pour les confitures ou encore pour la vente en frais).

Le principe est comme celui d’une greffe d’un organe humain.
On cherche à mettre toutes les chances de notre coté pour que la souche principale puisse accueillir la variété que l’on souhaite.
Toutes les greffes nécessites un suivi sur plusieurs années afin de s’assurer que celle-ci a bien prise, que les maladies n’ont pas fait des dégâts (des soins doivent être effectués en cas d’infection avec notamment le passage d’une souche hipovirulante sur les traces de chancre), que le vent n’a pas cassé la greffe ou encore que les animaux de la foret ne se sont pas régalés des nouvelles pousses bien vertes au printemps !

Les greffons, jeune pousse de l’année, sont prélevés en hiver (janvier ou février) lorsque la sève est en dormance. Ils sont conservés au frais et à l’abri de la lumière.
Ils sont ensuite greffés, en général, au mois de mai lorsque la sève « monte » afin que la greffe cicatrice correctement.

L’ entretien

En Hiver, on ramasse des bois au sol, on ratisse les feuilles, on élague les arbres, on broie des branches si c’est possible…
Au printemps, on débroussaille
En été, on laisse la châtaigneraie tranquille et on prépare la saison de récolte avec la pose des filets, la dernière semaine d’août, voire début septembre. Si besoin, on débroussaille.

En automne, c’est le moment de la récolte puis du repliage des filets.